Un film de kung-fu signé Marvel, avec l'emblématique
"Mandarin", dans un univers tirant vers celui du Doctor
Strange, le tout sans têtes d'affiche américaines
mais avec l'envoûtante M. Yeoh et l'immense T. Cheung
? Même si je ne connaissais pas Shang-Chi, je suis client
et curieux.
Que reste-t-il de l'impression laissée par cette formidable
introduction ? Celle d'un film servi par la puissance Marvel,
dédié à des scènes d'action et de
combats orchestrées à la perfection et d'une sincérité
sans fard.
Et bien Marvel retrouve vite ses marques : celle d'une œuvre
qui cherche à plaire au plus grand nombre, à rentabiliser
son investissement ; à l'image de cet humour grand public
et mal inspiré -malmenant l'Abomination, enfonçant
le clou avec le personnage foncièrement "rigolo"
et la petite créature hideuse-, censé faire retomber
artificiellement la "pression" dramatique. Je peux
également et difficilement omettre le lien avec le triste
Iron man 3,
effectué de la plus sinistre des façons (une impasse
scénaristique... pour un drôle de clin d'oeil),
pour saluer encore une fois indignement l'un des meilleurs méchants
Marvel, appartenant pourtant à l'univers du film et étant
de toutes façons campé de main de maître
par T. Leung. Et combien d'autres raccourcis scénaristiques
???
Ce ne sont pas les enjeux qui font briller le film : même
si l'on n'est pas sur la voie classique du bad guy qui cherche
à dominer le monde (il a déposé les armes
par amour) où cherche des objets magiques qui le rendraient
surpuissant (il les possède déjà), le fond
restera assez éculé, la fin toute écrite.
Cependant c'est un film d'aventure pour le moins exotique, soutenu
par des protagonistes intéressants -dont ce mari meurtri-,
abordant le thème de la vengeance, évoluant dans
un monde de légendes chinoises fictives mais consistantes.
Avec des FX qui servent le scénario, jouant principalement
avec les éléments de la nature avant d'exploser
sur la fin.
Comme l'impression d'avoir assisté à un très
bon film caviardé de mauvaises scènes venues perturber
sans cesse mon bon plaisir...
NOTE : 13-14 / 20