Moins Robinson Crusoe que James Cook. Ce qui est présenté
dans le titre français comme une nouvelle mouture de
"Robinson Crusoé", n'en n'est en fait pas une,
où alors animalière et se déroulant sur
une île plus peuplée qu'une ville moyenne. Le Wild
life américain est plus logique. Visuellement
cela a de la tenue et B. Stassen est un vieux routard de l'animation,
c'est vraiment très plaisant à voir. Oeuvre destinée
au tout petits, pas même jeunes adolescents, le scénario
devient assez vite une pure hérésie littéraire
: plus question de solitude, comme je le disais plus haut, il
est sans doute censé être un brin parodique (le
perroquet prénomé "Mardi"), mais l'histoire
est surtout une catastrophe où le scénariste s'est
cru obligé d'introduire des méchants... et de
faire du naufragé un MacGyver. Rappelons que les seuls
méchants du livre de W. Defoe sont la solitude et une
nature hostile à l'espèce envahissante et humaine.
Même la perspective est par ailleurs inversée :
vue de l'île, l'un des habitants cherche une tout autre
terre, d'autres mondes. A peine une métaphore que je
soupçonne involontaire sur l'invasion de l'espèce
humaine dans un milieu naturel, devenant un danger pour celui-ci,
s'appropriant ses richesses... sauf que les méchants
resteront... les chats... Et le scénario de se mordre
la queue. James Cook es-tu là ??? Non. L'ultime course-poursuite
de 30 minutes est claire à ce sujet : rien que pour les
yeux.
NOTE : 6-7 / 20