En évitant la suite réellement directe, ils évitent
le bon film... Qu'il est loin ce superbe Chroniques
de Riddick ! Après un résumé des évènements
intermédiaires des moins convaincants (trahison à
deux balles que l'on retrouvera artificiellement en conclusion
: du grand n'importe quoi), on retrouve Riddick échoué
sur une planète hostile, description extrêmement
insistante à l'appui, et le film se vautre dans le clinquant
plutôt que de prendre dignement la suite des Chroniques,
virant de bord de la plus déplaisante des façons.
Un monochrome pénible et cache-misère, des FX
numériques essentiellement concentrées sur le
début et la fin du métrage (pour le prix il s'en
sortent quand même pas trop mal) et un tournage qui semble
n'avoir eu lieu que sur un seul misérable plateau : l'impression
que les 38 M$ de budget ont été englouti au tout
début du tournage. Le film se cherche et on a beaucoup
de mal à s'y confronter : on a tout d'abord la belle
illusion d'un retour aux origines (Cf. Pitch
black), mais le personnage ne sait pas trop quoi faire avec
son histoire : alors il joue à la baballe avec un chien-chien
extra-terrestre... Puis on embraie sur un tour de passe-passe
ridicule (il n'y a donc qu'un seul passage ???) qui nous transporte
vers une chasse à l'homme à peine digne d'un téléfilm
(c'est dans cette même veine qu'a fini la saga des Starship
troopers...), sans queue ni tête, aux scènes dialoguées
abominablement plombées de faux bons mots, hanté
par un Riddick qui a perdu tout charisme. Un film qui se traîne,
qui perd toute notion de lecture un peu plus en profondeur de
l'opus précédent (notamment religieuse) et qui
reste assez faiblement réalisé dans la mesure
où aucune intensité ne découle des scènes
nocturnes ; un comble.
NOTE : 5 / 20