Le
retour de Frankenstein |
(8-9) |
Une intro sanglante nous emmène dans un laboratoire
de savant fou classique et on y découvre un drôle de personnage.
Le tout dans l'Angleterre victorienne faite de bien beaux décors
en carton. On rentre dans le vif du sujet et l'histoire relance (d'où
le titre français) les aventures de ce bon vieux Frank. Sauf que
le filon s'est épuisé depuis longtemps et l'angle choisi
n'est pas forcément le meilleur, même s'il est plus réaliste
qu'à l'accoutumée (la créature en tous les cas),
en tout cas pas le plus subtile : les personnages y sont pauvres (le flic,
la belle blonde à forte poitrine, le jeune docteur amoureux), le
scénario s'égare dans de la "petite intrigue"
et n'est guère motivant, le côté scientifique est
bien vite trop loufoque ; le dernier quart d'heure reste un très
bon moment de cinoche de série B, avec une créature digne
et un final en hommage à la légende. Finalement seul le
docteur Frankenstein réussi pleinement son coming out, moins un
scientifique rêveur et idéaliste qu'un être immonde,
pervers, meurtrier complètement fou et dont a peine à s'attacher
un tant soit peu (sexiste avec ça : en même temps il faut
voir comment une femme violée est traitée dans le film...).
Fisher est par ailleurs fort mal inspiré... |