Miami a été submergée
par les eaux, la guerre fait rage dans le monde ; une entreprise
exploite donc la nostalgie pour palier à la dépression
des êtres : une injection et les gens peuvent revivre
leur passé, au travers de leurs souvenirs. C'est également
une méthode efficace pour résoudre crimes et délits.
Vivre dans le passé pour oublier le présent et
ne pas penser au futur. Mais, plus qu'une oeuvre phylosophique,
Réminiscence semble être avant
tout une histoire d'amour qui se perd dans des histoires secondaires
pas toujours passionnantes. Car le scénario a tout le
mal du monde à nous interpeller : il prend la forme d'une
longue recherche d'un simple amour perdu, puis la mise à
jour d'un engrenage criminel. Idem pour la guerre qui court,
simple prétexte pour justifier l'habileté de nos
héros lors des scènes d'action...
Dommage que ces souvenirs soient visuellement si fournis et
si précis, alors que les nôtres (les miens ?) sont
si flous généralement : afin d'être cinématographiquement
plus prégnants ? Le film aurait pu jouer cette ambitieuse
carte : d'heureuses coïncidences en révélations,
le film aurait sans doute du flouter certaines choses, autant
dans les décors que dans les réminiscences elles-mêmes,
inclure une notion de "trous de mémoire" et
s'appuyer dessus pour intensifier son intrigue.
Ce fut une trop longue séance pour ma part, sous la forme
d'une enquête faussement tortueuse à travers les
souvenirs, on l'on fait semblant d'être surpris et ou
les faux semblants sont ceux auxquels on s'attendait. Et le
film y perd beaucoup en réflexion.
NOTE : 8-9 / 20