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Ratatouille
Budget = 150 M$
BOX OFFICE France = 6 221 / 436 495 - 1 951 000 - 7 855 000 entrées
BOX OFFICE USA = 47,0 / 206,4 M$
BOX OFFICE Monde = 623,7 M$
 

Bonne chère ?
Ratatouille, c'est un sujet Ô combien croustillant d'originalité, à la réalisation délectable qui ne manque jamais de vous entraîner, avec un doux regard sur la France via sa cuisine (mais pas uniquement...) ainsi que sur un Paris sublime et sublimée jusqu'au charme de l'appartement d'Alfredo. L'originalité tient également en ce message non subliminal adressé aux tenants de la malbouffe (américains ?) et à cette ambition de créer un héros attachant à partir d'un des animaux les plus détestés de l'occident. Et on ne reviendra pas ici sur l'aspect technique irréprochable de Pixar : ne regardez pas ailleurs, ce sont les meilleurs !
Reprenons : Ratatouille a l'ambition d'éveiller nos sens à la vie d'un restaurant gastronomique, au monde fourmillant du microcosme de ses riches cuisines, de réveiller notre passion pour la bonne chère, pour l'art culinaire, l'inventivité des chefs (et leur génie pour se réinventer sans cesse... d'où le titre), métamorphosant la cuisine en un balet aérien et subtile, pétillant, audacieux et finalement gargantuesque. Riche d'inventivité visuelle (Rémi guidant son "humain" par les cheveux : cela tient proprement du génie !) et de peps, le film vaut toutes les cures de vitamines C !
Rémi, hanté par l'âme d'un Chef français -autre idée aussi brillante qu'exquise et audacieuse-, va donc apprendre à courir après ses rêves pour mieux les réaliser, dans une oeuvre remuante et très bien documentée ; le tout doublé d'une intrigue parfaitement intégrée et d'un double méchant qui épaissit encore un peu la trame : l'un, plus entrepreneur que démoniaque, l'autre, cuistot fantasmé maniant mieux le stylo que la queue de casserole, devenu critique gastronomique par défaut et frustration.
On ne manquera donc pas ce regard acerbe sur le rôle et la légitimité des critiques (en général), capables du meilleur (la scène de la madeleine de Proust est vibrante...) comme du pire, pouvant détruire avec quelques mots, n'hésitant pas à se vautrer dans le rôle irrespectueux et facile de l'inspecteur des travaux finis. On notera également un petit parfum de féminisme, de même qu'une petite pique plus générale à l'encontre des préjugés, ainsi qu'un joli refrain sur la famille.
Bien sûr on retrouvera quelques ingrédients plus convenus, sans doute prévisibles, mais mélangés avec délectation dans une recette suffisamment épicée pour trouver le chemin de nos papilles cinéphiliques. Même la love story, discrète et tendre, n'a rien de convenue.
Savoureux du début à la fin et certainement pas une oeuvre "alimentaire".

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

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NOTE : - /20

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