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Quatre mouches de velours gris
Budget = 0,5 M$
BOX OFFICE France = - entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Quatre mouches de velour gris reste sans aucun doute le film plus réussi de la "trilogie animalière" : original dans le fond et totalement maîtrisé sur la forme.
Formellement il s'agit d'une oeuvre de très haute volée, Dario Argento se réinventant constamment, expressif comme pas deux, jouant divinement sur la notion d'espace et de suggestivité -sa marque de fabrique-, usant de split screen, de mouvements amples, de plans à la vivacité folle, de ralentis éloquents. Un régal !
Mais tout cela ne serait que de la poudre aux yeux si le scénario ne suivait pas cette maestra : un musicien fait l'objet d'un drôle de chantage après un accident mortel. L'histoire trouve son originalité dans le fait qu'il ne s'agit pas, cette fois, d'un meurtre somme toute classique : la trame rebondit de bout en bout, multiplie les personnages ainsi que les pistes, et se permet, s'il reste un giallo dans l'âme, de se frotter au fantastique. On retrouve toute la palette narrative d'Argento : depuis ces cauchemars choquants (représentant, ici, la culpabilité du héros), jusqu'aux meurtres sadiques du forcément mystérieux maître chanteur, en passant une sexualisation des protagonistes. Ajoutons que le montage y est absolument séduisant, parfois hallucinant, la patte Morricone très présente, et que les acteurs sont très efficients (avec en guest star Bud Spencer et J.P. Marielle en médiocre détective !).

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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