On connaît tous le principe, emprunté à l'infâme saga Paranormal activity : le fantôme qui hante une famille, les caméras de surveillance. Mais qu'en est-il de ce nouveau concept : le film étant entièrement filmé du point de vue de l'entité ?
Et est-ce que cela en fait forcément un bon film ? Presence est avant tout un drama, pas un film fantastique de première ou dernière zone, mais une œuvre centrée sur les traumatismes que nous inflige la vie, sur la famille au quotidien, avec ses joies et ses râtés. Et le réalisme ne provient pas de l'emploi de la caméra, mobile puisque suggestive, mais des acteurs et de leur rôle très terre-à-terre.
Sauf que le film va finir par s'enliser, se diluant dans le drame et oubliant de construire autour, et son côté fantastique surgira trop littéralement, sans finesse, finissant même par emprunter à son abominable modèle (l'inévitable voyante et ses singeries habituelles...). Sa conclusion alambiquée me parait presque hors sujet (nous ne connaîtront pas véritablement l'identité de l'entité), concluant sur une voie trop courbée pour nous convaincre.
NOTE : 8-9 / 20
