Les
poupées du Diable |
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Un grand film fantastique naïf. Naïf comme
son argument de départ, farfelu au possible (on baisse la taille
de tous les êtres vivants afin d'augmenter les réserves mondiales
de nourriture... le savant est fou, je le rappelle !), naïf comme
les dialogues explicites, naïf comme les personnages -browningiens
au possible puisqu'ils sont physiquement différents de la norme.
Mais, justement, l'intelligence du film est d'abandonner cette idée
de départ et de partir avec les personnages vers une histoire de
sombre vengeance à l'ancienne, tordue et torturée, de justice
et de destins déchirés. Voici l'âme du film : un héros
assassin et vengeur, très ambigu, qui ne veut que changer le regard
que sa fille porte sur lui tout en la protégeant. Une relation
forcément touchante, jusqu'au très beau final. A propos
de beauté : les FX font parfaitement illusions ; même en
1936 ! |