Le principe est simple : une fois le couple marié, le
livre sur de bonnes rails, la vie reprend son cours. Les ponctifs
aussi.
On retrouve la recette légère du premier tome
: c'est-à-dire des quiproquos bas de gamme, des gags
absolument attendus, un humour Pampers, mais également
un certain charme et des traits comiques parfois beaucoup plus
finauds.
Le véritable défaut du film est qu'il se cherche,
tout du moins cherche-t-il une thématique digne de ce
nom, une trame stricte : ce serait cette nouvelle vision de
la décadence urbaine, pourri par l'argent, terreau de
tous les vices, des tentations et de tous les dangers ? Piétinant
ainsi les plate bandes d'un certain "Oliver Twist"
et jouant les heist movie lagomorphes, ADN de ce gentil voleur
qu'est Pierre Lapin ??
Et d'un autre côté on retrouve un couplet sur l'intégrité
artistique -d'une maladresse et d'une paresse sans pareilles-,
via l'héroïne, pendant de l'auteur originel du livre,
Beatrix Potter.
Pierre Lapin 2 serait donc un double conte
moral tout écrit, à moitié pour les enfants,
à moitié pour leurs parents, suite grossièrement
écrite, boitant, et surtout torché en deux coups
de cuillère à pot en guise de conclusion.
Quand les CGI n'en font pas trop elles font illusion et pousse
le film à se laisser suivre plaisamment.
NOTE : 8-9 / 20