Entreprenant un voyage initiatique pour sauver sa vie après
un combat empoisonné avec un démon, un modeste
prince recherche la source de son mal.
Et nous de voyager entre des légendes vivaces, originales
et explicites, à la découverte de monstres inédits,
au sein d'une espèce de gigantisme animé, une
quête entre violence et imagination débridée...
en un mot : original. Le film nous présente une humanité
en lutte constante contre la nature, et une nature se rebellant
contre cette même humanité qui lui dérobe
ses richesses et l'asphixie ; et ce beau voyage au coeur des
légendes nippones, plein de mystère et de découverte,
se transforme en une prodigieuse et mythologique fable écologiste,
ou plutôt naturaliste -et pacifiste-.
Une oeuvre suppliant l’homme de ne pas détruire
cette nature / forêt et ceux qu'elle abrite, fait vivre,
nourrit, apportant le malheur à la terre et aux animaux,
pour le seul bonheur supposé des siens ; oubliant ainsi
l'interaction qui existe entre tous. L'homme restant une partie
de la nature. Nous voilà bien loin de tout le manichéisme
de rigueur dans le genre -à l'image de cette fin ouverte-,
refusant de catégoriser des méchants (Dame Eboshi
a bon fond), plaidant un féminisme assumé, des
personnages complexes ; même les animaux sont en proie
à une haine vengeresque alors que les démons ne
sont que personnification de la lutte de la Nature à
l'encontre de l'espèce hummaine. Fascinant.
Mononoke est composé d'une série
de tableaux naturels, de décors superbes, de textures
bien rendues, de beaux effets (le 1er démon), d'angulations
variées ; sans ommettre cette musique évocatrice
et grandiose.
Magique.
NOTE : 17-18 / 20