Onibaba
(Le femme diabolique) |
(17-18) |
Un film réellement grandiose. Une réalisation
brillante qui joue allègrement avec les mouvements de caméras
choisis, précis, beaux, des plans ambitieux et intelligents, à
l’angulation significative ; une réalisation qui joue avec
des décors quasi-vivants, effrayants, fantastiques de la forêt
de bambou. La photo est, pour ainsi dire, expressionniste de par sa façon
de faire dire aux contrastes, aux lumières, aux ombres, toute la
peine de l’âme humaine. Le scénario explore le thème
de la survie, de la profonde solitude, de l’amour et certaines légendes
japonaises mais en y apportant érotisme, noirceur, en développant
une structure interne dérivant peu à peu sur le fantastique.
Le jeu strict des acteurs, la musique stridente se taille une bonne part
de la réussite de cette œuvre belle et rare, traditionnelle
et nippone. Un exemple de huit-clos fantastique très oppressant
et fascinant. |