1838. Un jeune marié se rend dans les Carpates pour celler une vente immobilière avec un mystérieux comte.
Bien sûr : visuellement le film n'aura aucun mal à nous séduire, dans la mesure où, à sa façon, il rend hommage à la beauté visuelle de l'oeuvre originelle, et plus particulièrement à l'expressionnisme de celle-ci. Une photo délavée avec des variations de teintes monochromes très poussées, des paysages embrumés, pluvieux ou nocturnes, des décors "victoriens". Et une réalisation enlevée.
Cependant Nosferatu demeure une nième adaptation non officielle du "Dracula" de Bram Stoker, dans les grandes lignes et même bien au-delà. Le scénario en fait une histoire un rien caricaturale, sans relecture aucune, une histoire pour laquelle j'ai eu du mal à me passionner. A l'image de ce nouveau comte Orloc, toujours assez poussif dans son interprétation ; bien qu'étant le plus purulent de tous.
Reste les liens profonds qu'entretiennent le vil comte et la jeune épouse : entre folie et emprise, possession, cauchemar et maladie, le rôle est formidablement interprété par L-R. Depp et ces passages constituent le meilleur de l'adaptation.
Au final Nosferatu s'avère être un film esthétisant, à la beauté graphique indéniable (on croirait voir les filtres de couleur de l'original), un exercice de style mis en images de manière étourdissante, mais à l'écriture hésitante, approximative, où Eggers manque de s'approprier un mythe bien trop connu de tous.
NOTE : 13-14 / 20
