Un père et ses deux jeunes filles viennent s'installer
à la campagne, au beau milieu d'une nature chatoyante
et fastueusement verdoyante. Cette maison dans la campagne nippone
est envahi de mystérieuses "noiraudes", que
seules les enfants semblent voir.
Croquant divinement ses personnages, ceux là même
qui se retrouvent comme à leur juste place, dans la nature,
Miyazaki nous prend une nouvelle fois par la main afin de nous
immerger dans l'immensité naturelle. La magie au détour
d'une image, d'une scène, voir d'un passage secret.
Ce film est un conte moderne qui fera gentillement peur aux
petits enfants, une histoire mignonne -dans le bon sens du terme
!-, soulignée par une sublimissime musique inspirée,
où la magie s'immisce dans le quotidien avec un naturel
déroutant. Une oeuvre joyeuse, suave et même sucrée
qui s'avèrera, finalement, ne pas être un véritable
conte puisque nous n'y trouverons ni morale (elle aurait été
lourde et malvenue) ni intrigue générale, mais
seulement une aventure vécu à travers le regard
de deux enfants, une ode à la nature environnante. Innocent
comme l'enfance et très émouvant, une oeuvre à
part qui pour autant aborde des thèmes délicats
comme la maladie et de l'ombre de la mort.
Miyazaki créé à nouveau un monde chaleureux
comme la famille, doux comme les paysages champêtres du
Japon, prodigue et frugal comme la nature ; à l'imagination
frénétique.
NOTE : 15-16 / 20