Kezako ? Un film à ne pas regarder de la même façon que tout autre film... Des séries d'images de toutes sortes, mises en musique(... ou pas), des images provocatrices (sexe & sang & religion), des scènes sans dessus dessous et sans doute dénuées de sens qu'il faut ingurgitées telles quelles et apprécier (...ou pas). En tous les cas je n'ai personnellement pas cherché à comprendre plus en avant -ce n'est à mon avis pas le but !- mais je me suis plutôt imprégné de ce flot (flow) ininterrompu, créer afin de provoquer une réaction émotive (la petite fille prostituée qui sort d'une église et va prendre l'oeil de verre d'un vieux pervers...). Envoûtant. Bizarrement ce medley informel tient, si ce n'est en haleine, notre intéret en éveil, car le film innove visuellement à chaque instant, surprend même : je n'en connait pas le budget mais l'auteur s'est donné les moyens -visuellement- de ses ambitions. On finira peut-être par trouver le temps parfois long faute de pouvoir s'accrocher au mince récit (inexistant). Mais toutes les obsessions de l'auteur sont là : gore outrancier, personnages "tronqués", religiosité très appuyée, engagement, nudité assumée, dialogues en apesanteur, animaux morts...etc. La conclusion est étonnament claire : l'immortalité se trouve dans l'art. Un film improduisible de nos jours.