Monstres
contre aliens |
Conrad VERNON - Rob
LETTERMAN |
(13-14) |
Cet excellent cartoon n'aura pas le succès mérité
en France car il ne rappellera aucun souvenir à nos anciens, n'emballera
pas les plus jeunes et laissera sur le trottoir les ados largués
par les références citées sur sa pellicule... Comptant
parmi les dessins animés les plus chers de l'histoire, le minimum
que l'on pouvait attendre de lui était un visuel éclatant
: et on en prend plein mes mirettes !!! On distinguera même une
très nette évolution de cet art grâce au travail sur
les textures et le rendus des matières (les cheveux, les feuilles
des arbres) et surtout la belle puissance des images (la séquence
du Golden Gate est époustouflante et digne d'un très bon
film catastrophe)... Côté références -mais
elles ne nous inondent pas non plus, laissant la place à un vrai
scénario- on retrouvera forcément les héros : de
la femme de 50 pieds (qui "attaque" vraiment !) à l'étrange
créature du Lac noir (revisité dans un marais, pour les
plus jeunes et par le biais de Man thing pour les ados) en passant par
un Godzilla (ben oui : il a quand même attaqué Tokyo !!!)
matiné de Pokemon, un authentique Blob, mais en plus vert, un inévitable
savant fou fortement inspiré par une certaine Mouche noire et un
méchant E.T. à l'inspiration multiple (De L'invasion
vient de Mars à Dracula ! - Le générateur du
vaisseau n'a-t-il pas quelque chose de The
brain from planet Arous ? NDLR). Mais, personnellement, j'ai un petit
faible pour le fameux "Code Nimoy" du début !!! Revenons
à nos moutons : très orienté "public adolescent
et adulte" de par son sujet et la structure même de son scénario
(rien d'une trame "conte de fée" où on part d'un
problème et on s'achemine vers la conclusion en ligne droite, mais
une authentique histoire d'invasion E.T. avec les saccades nécessaires,
les batailles gagnées et perdues avant la victoire finale) et se
révèle osé (la signature rétinienne... enfin...
anale !), parfois très drôle, un rien barjot, en tout les
cas bien fun. Reste un ventre mou en son milieu, moins rôle, moins
fin, et une fin convenue de chez convenue, syndrôme du cartoon moderne
qui pourrait nous laisser sur notre faim. |