C'est déjà par son atmosphère musicale
et sonore que ce film vous prend à la gorge. Puis il
ne va cesser de vous intriguer, de vous étonner ; des
chiffres mystérieux, des pouvoir mystérieux, un
lieu mystérieux, un jour mystérieux, un secret
gouvernemental, une espèce de secte... Et un enfant surdoué,
craignant la clarté du jour et de qui émane une
étrange lumière, kidnappé par son père
et un ami. Nichols continue d'explorer les liens de paternité
qui existe entre les êtres (voir absolument Take
shelter, Mud)
et épaissit d'autant plus le propos de ce film de SF
pas vraiment comme les autres. Car il n'aura de cesse de vous
prendre à revers, de minute en minute, au détour
d'une scène, en dévoilant petit à petit
son intrigue, il n'aura de cesse de vous scotcher à votre
fauteuil grâce à ses séquences à
la fois soudaines et incongrues ; parfois gigantesques. Ce film
possède une véritable aura, presque religieuse,
bien au-delà des liens qu'il tisse sans aucun doute avec
un autre film (je ne vais pas spoiler ici, tant il est évident),
à la fois spectaculaire et brillamment scénarisée,
originale de bout en bout, c'est une oeuvre unique et absolument
époustouflante de par sa simplicité apparente
(peu d'effets, ceux-ci sont parfaitement digérés).
Il faut accepter que le propos du film nous dépasse,
il faut accepter d'emporter les dernières images avec
nous car elles ne risquent aucunement de vous lâcher avant
un bon moment. Emouvant, "Midnight special" nous invite
à nous ouvrir à l'inconnu, à l'invisible,
à ouvrir nos sens, nos idées ainsi que notre conscience,
à ce qui nous échappe, à ce que nous ne
comprenons pas. Et Nichols de tisser une filmographie parfaite...
bien que cette fois sa réalisation soit peut-être
un peu trop posée. Mention spéciale à la
brochette d'acteurs / actrices.
NOTE : 17-18 / 20
