Un homme extrêmement important disparaît de façon
étrange dans le métro londonien : deux personnes
en témoigne.
Pas évident de s'attacher à ce Métro
de la mort aka Deathline (GB) aka
Raw meat (aux USA) dont la réalisation
est vraiment rasoir (surprenant quand on lit la suite) : heureusement
que Donald Pleasance s'y amuse et nous transmet son amusement
-parfois- lorsqu'il y va de son humour so british. Le reste,
ce sont deux-trois pauvres décors soudés par une
enquête qui broute au possible (Cf. l'apparition de C.
Lee qui parait ne pas trop savoir de quoi il retourne).
Pourtant notre réveil aura presque été
effectif lors d'une scène effectivement mémorable
: Un mystérieux et tragique tunnel de métro inachevé
où gisent de vilains cadavres dans des états divers
de putréfaction. Le tout emmené par un long plan
à 360° du plus bel effet, ouvrant sur un plan séquence
de plus de 7 minutes nous présentant un monstre horriblement
pathétique et en disant long sur l'histoire des lieux
; celui-ci aurait pu faire littéralement basculer le
film dans l'horreur. A se demander si le réalisateur
en est vraiment l'auteur...
Mais les habitudes ont la vie dure : le scénario ne semble
trop savoir que faire de son sujet, ni comment intégrer
correctement l'histoire des deux témoins (qui apparraissent
comme ils peuvent dans l'histoire), pas plus que faire avancer
une enquête policière faite de néant. De
même la vie du tueur ne semble se résumer que trop
à d'incessants plans de cadavres...
Beaucoup de matière première, une atmosphère
en construction, un acteur aux anges... pour 7 minutes de film...
NOTE : 6-7 / 20