Une fable. Coppola ose une œuvre différente et radicale. Trop ?
Un magna de l'immobilier veut bâtir une cité parfaite et évolutive, dans un matériau révolutionnaire : mais le pouvoir en place n'entend pas changer quoique ce soit.
New York est devenue la Nouvelle Rome : le pouvoir est corrompu par la richesse, l'argent corrompt le pouvoir et l'ambition corrompt l'être humain. Comme l'Histoire nous l'a toujours enseigné.
Coppola n'a certainement pas perdu son immense et impressionnant sens de l'image, mais côté scénario, derrière de grandes et belles idées, se cache un film déclamé, pompeux, au gré de dialogues -et de leurs grands mots- qui n'emportent pas notre adhésion, nous laissent même en retrait constant. Son histoire demeure chaotique, très maladroite, sans une intrigue pour capter pleinement notre attention (la vague métaphore du temps qui s'arrête, le sort abscons de la femme disparue).
Megalopolis est un foutoir fourre-tout, vraiment très joli à regarder, plein de poésie, mais dans lequel il ne fait pas bon se perdre, qui ne fait plus véritablement sens tant il est traversé d'idées orphelines, crachées sur le papier. Et de liens avec la Rome Antique lourdement assénés.