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Max Payne

John MOORE
(8-9)

Ambiance grisâtre, nocturne et urbaine plutôt bien mise en valeur par une réalisation très verticale et plutôt inspirée par les romans graphiques de F. Miller (Moore n'est pourtant pas vraiment à la hauteur d'habitude). Une enquète policière façon "Marlowe" mais à la lisière du fantastique, un film qui se dévoile par petite couches, tour à tour mythologiques, divines... beaucoup d'ambition qui, hélas, sont mise à mal par un final artificiel, absolument pas convaincant où le twist sonne faux et les explications manque de sincérité. Ce film possède les structures d'une série B et il ne faut s'attacher ni aux détails ni au fond, et garder une impression générale purement visuel et superficielle.

 

La critique des internautes
 

On ne compte plus les adaptations de jeux vidéos au cinéma ratées, et à l’exception de Silent Hill de Christophe Gans on peut dire qu’à l’heure actuelle aucune ne s’est avérée vraiment ambitieuse cinématographiquement et respectueuse du matériau d’origine et même des fans.
Max Payne fait partie des jeux au potentiel cinématographique franchement dément dont l’adaptation est attendue comme un évènement , le problème c’est que dès l’annonce du projet on comprend assez vite que le projet est tombé dans de biens sales mains : John Moore à la réalisation et la 20th Century Fox à la production.
Le résultat est sans appel Max Payne est pire que ce que je pensais à la vue de la bande-annonce et des extraits , une catastrophe en tous point ou il n’y rien mais absolument rien à sauver.
Le début annonce la couleur , des dialogues affligeants de bêtises débités avec un sérieux qui les rend encore plus ridicule , une esthétique superficielle faussement sombre et laide , une réalisation qui se croit stylée mais s’avère aussi vaine que totalement incompétente formellement. Cela en seulement quelques minutes, difficile alors de prendre le film au sérieux et encore plus de rentrer dedans.
Le scénario pourtant écrit par le scénariste du jeu vidéo Beau Thorne simplifie et caricature l’intrigue initiale pour n’en ressortir la trame que dans ce qu’elle a de plus cliché , les personnages sont carrément survolés et leurs rapports ignorés , l’intrigue avance de manière calamiteuse et les révélations tombent n’importe comment oubliant out souci de crédibilité.
Les dialogues incroyablement vains et ridicules , sont dictés avec un sérieux qui fait franchement peur.
A la mise en scène comment espérer quelque chose quand le film est réalisé par un tâcheron indéfendable : John Moore responsable de 666 La Malédiction et En Territoire Ennemi entre autre , un véritable handicapé de l’image œuvrant pour les besoins nauséabonds de la Fox.
John Moore développe une esthétique superficielle de bout en bout qui se rêverait film noir , film sombre mais n’est déjà pas cohérente dans son ensemble , aussi vaine que gratuite dans ses tentatives de capter la noirceur du jeu ou de capter maladroitement celle de Sin City , des essais visuels qui font par moments carrément mal aux yeux : les flash-back de la mort de Michelle Payne et du bébé , ou les scènes avec les anges aussi ridicules qu’insupportables…
Mais en plus de ça à la réalisation John Moore tente des effets de style issus du clip qui ne donnent aucune allure au film bien au contraire ils enfoncent le clou , développe un découpage affligeant d’incompétence entre faux raccord , inintelligence dans le choix plans et leur enchainement , John Moore prend très au sérieux l’enquête laborieuse qu’il met en scène si bien qu’il faut attendre un peu plus d’une heure pour voir apparaitre une gunfight pourtant un des points clés du jeu. Autant dire que cette première oscille entre ridicule visuel et scénaristique et ennui profond face à la vacuité de ce qui est mis en scène.
Mais quand arrivent les premières scènes d’actions le pire est là John Moore n’est même pas capable d’en orchestrer une convenablement , entre des raccords aberrants , des cadres aussi bêtes qu’inintéressants sur le plan visuel , et des scènes totalement dénués d’enjeux , le réalisateur arrive quand même à un moment à mettre en scène une fusillade en champ/contre champ et au final un seul Bullet time visuellement minable qui n’a strictement aucun intérêt là ou dans le jeu on prenait un pied pas possible. Aussi de temps à autre le réal tente des petits effets de style pour balancer des clins d’œil aux jeux qui s’avèrent tous éculés.
L’esprit du jeu était hardcore et vraiment sombre , le film auto censuré par son réalisateur voudrait l’être aussi mais est incapable de suggérer quoi que ce soit c’est à peine si l’on voit une effusion de sang à l’écran et qu’après on tente vainement de nous faire croire à un univers qui se devrait Hard Boiled.
Mais à ça il faut ajouter un casting composé de bras cassés et une direction d’acteurs inexistant qui ôte définitivement au film le peu de crédibilité qu’il aurait pu s’offrir.
Dans le rôle titre Mark Walhberg était un choix qui laissait perplexe car l’acteur est assez inégal dans ses performances , l’acteur fait encore pire que dans Phénomènes , est dans l’ensemble monolithique et jamais crédible , ses expressions tourne le personnage au grotesque difficile de voir en lui un flic radical , l’acteur ne transmet absolument rien et comme on le voit presque tout le temps c’est probablement lui qui est le pire du casting. Mais le reste ne vaux guère mieux : En bad guy le pitoyable Amaury Nolasco ( Prison Break ) est ridicule et fait vraiment pitié à voir , niveau crédibilité Mila Kunis en femme fatale et dangereuse c’est dans la même lignée que Walhberg et de toute le reste de la distribution pas un acteur n’arrive à proposer une performance un minimum crédible , tous font carrément pitié.
Max Payne est donc un navet sans retour , très mal écrit , mis en scène par un manchot qui semble se croire doué vu tous les effets aussi vains que peu stylés qu’il tente , jamais crédible grâce à un casting laborieux , jamais divertissant et la plupart du temps ennuyant si ce n’est pas drôle de manière involontaire par instants.

En comparaison même Doom avait au moins ses 2 minutes en vue subjective , ou Resident Evil des scènes d’actions qui évitait un tant sois peu l’ennui…


NOTE : 3.5/20

UNKUT