Mettez une petite fille géniale dans les pattes de deux américains moyens : vraiment très, très, très moyens...
Et bien vous obtenez le plus gros contraste du cinéma : La TV poubelle Vs la littérature classique - l'argent Vs les sentiments - La grossièreté Vs le raffinement - La bêtise Vs l'intelligence - La malhonnêteté Vs l'honnêteté. Un film qui en dit long sur la société américaine... mais aura un peu de mal à tenir toutes ses promesses.
Matilda c'est également le monde des adultes vu à travers le regard d'une enfant, prodigieuse enfant, entre violence et douceur : ça cabotine à foison, et dans le jeu et dans les dialogues ; ça crie, ça vole, ça vocifère, ça court, ça bouge beaucoup (principalement la principale). Bref : le ton typique de la comédie US des années 80. On notera clairement un humour destiné aux plus jeunes qui contraste fortement avec le message social du début (sans même évoquer le gag de Moby Dick).
Le côté fantastique est de toutes évidences une astuce scénaristique, cerise sur le gâteau et signe ultime de la supériorité.
Danny se démène comme un diable derrière la caméra.