Le
massacre des morts-vivants |
Jorge GRAU |
(8-9) |
Le film nous présente pour la première
fois un alibi écolo, sans doute malhabile, marqué par des
soubressauts scientifiques plus drôles que crédibles, mais
cela permet à un pauvre scénario trop tranquille et longuet
d'exister et de ne pas totalement assoupir le spectateur : un homme fuyant
la ville va découvrir les que les affres de la modernité,
la main toute-puissante de l'homme étend son emprise sur la nature,
seule ressources de l'espèce humaine. Les personnages sont "croquiniais"
et, comme je le disais, la trame ne surprendra pas grand monde si ce n'est
cet apport intéressant de la force policière, penchant réaliste
et pragmatique de l'espèce humaine, peut-être même
de certains spectateurs peu enclin à apprécier ce genre
de cinéma, montrant que le zombi en question peut éventuellement
n'être qu'un prétexte comme un autre à la visualisation
d'abomination en tout genre ; ce qui nous amènera à une
fin étonnante -presque perturbé par l'ultime et quasiment
inutile scène- où, pour une fois, le pragmatisme en question
semble l'emporter sur le fantastique, qu'il y a forcément une explication
à tout. Le réalisateur se défend pas mal lorsqu'il
s'agit de composer un plan mais la panique le gagne dès qu'un peu
d'action vient épicer son scénario et les effets gore n'ont
rien d'exceptionnel. |