IRONIK ! Jouissivement ironiques ces martiens qui détruisent
les symboles politiques, militaires et culturels des terriens.
Jouissif ces personnages stupides, cupides, aveugles, méchants
et irresponsables, balayés d’un coup de laser (une
solution ?) ; excellent. Cruelle mais tellement défoulante
cette violence graphique, ces effets tapageurs soulignés
d'une musique kitsch à souhait. Et Lisa Marie, respirant
la créature sous sa peau. Belle parabole finale («
pas de maisons, des teepees ») pour un monde sauvé
à la fois par la musique populaire (sic !) et deux fans
de shoot 'em up. Le film évoque-t-il une quelconque incompréhension
culturelle / sémantique ? Non : les martiens veulent
dézinguer cette stupide espèce humaine ; point
barre ! Oh, je regrette un peu le foutoir du scénario
(la SF des 50’s était plus académique) et
surtout l’aspect un peu chronologique privilégié
plutôt que le côté scènettes, plus
trading cards. Si certains personnages sentent merveilleusement
bon le vitriol (le prof, les journalistes) d’autres sont
moins heureux (Jack n°2, De Vito presque absent). L’image
de synthèse accroche un peu dans le désert (la
colombe ! ! !) mais les martiens sont sublimes, et l'hommage
au cinéma fantastique de grand papa définitivement
savoureux. Bref, un film gentillement anarchiste, un vrai régal.
NOTE : 15-16 / 20