Le film se concentre sur une maison labyrinthique -authentique-
absolument incroyable et définitivement fascinante, propriété
qui représente à merveille la folie de sa propriétaire
: l'héritière de l'empire Winchester. Une maison
de cinéma dont on peine à croire qu'elle puisse
exister, un air de folie ambiante, des apparitions fantômatiques
autour d'un concept architectural audacieux concernant leurs
présences. Pourtant ce lieu hors du commun ne me semble
encore pas assez mis en avant dans le film, on ne ressent pas
son étouffante existence, son inquiétant charisme
issu de son envoûtante et atypique architecture. Côté
sujet, l'angle de mise est le suivant : le questionnement (mais
la réponse est claire) entre la folie ou le paranormal,
la mise en parallèle entre l'évidence d'une vie
après la mort et une réflexion scientifique venant
d'un héros, médecin de son état, traumatisé
par un décès. Si le scénario trouve parfois
un second souffle, temporaire, il ne se démarque guère
de la production actuelle, n'approfondit pas son pourtant très
pertinent sujet pas plus que son alléchant point de vue.
Beau à regarder, on est loin des classiques du genre,
de ceux qui vous oppressent, vous perturbent... vous hantent
; le film manque de personnalité et il est même
un peu trop sagement réalisé si l'on considère
à la fois son sujet et ses possibilités visuelles.
Ce n'est au final qu'un nouveau train fantôme cinématographique,
sans grande originalité, à base de rencontres
nocturnes multiples et d'étrangeté diverses, de
drôles d'idées (la connexion à la maison,
à la mort, via la Winchester) et de révélations.
Un film anti-NRA caché derrière une certaine maladresse
? Simple, voir simpliste : alors peut-être...
NOTE : 6-7 / 20