Faisons immédiatement abstraction
d'un titrage français (volontairement ?) en référence
à une légende urbaine qui n'a rien à voir
avec l'objet de ce film (ne cherchez pas de mariée sur
le bord d'une route).
La Lorona a plutôt
l'ambition (lol) de mettre en avant la communauté hispanique
américaine et ouvrir ainsi... de nouvelles parts de marché
!
Peine perdue : on assiste encore et toujours au même navet
insalubre et à la bétise crasse. Avec toujours les
mêmes schémas narratifs usés, usant et qui
ôtent tout semblant de surprise ; toujours les mêmes
tics (l'effet miroir), les mêmes lumières, les mêmes
plans qui vident complètement ces films de tout pouvoir
de peur. Ennuyeux...
Quant au sujet ce n'est guère mieux : c'est même
pire ! On reste sur une vilaine malédiction / démon
d'un autre âge qui ressurgit... et des héros déjà
traumatisés par la vie. Pas l'ombre d'un monste original,
travaillé (on touche même le fond : pour se venger
d'avoir été trompé, elle tue ses propres
enfants ! Mais qu'il est con ce démon !) ; et sans émotions
on ne peut guère s'identifier aux personnages et partager
leur peur, leur trauma
De plus il ne s'agira que d'une peur de surface, les fameux et
vides jump scares qui, sitôt finis, ne laissent aucune trace
sur nos âmes, faute de s'appuyer sur des peurs tangibles.
Ils ont même tendances, puisque rarement correctement mis
en scène, à être hautement prévisibles
et ne soulever plus que la lassitude. Le film ne joue alors que
sur cette peur du monstre qui ne semble s'adresser qu'à
ceux qui regardent encore sous leur lit avant de se coucher.
Au final ce n'est pas un film mais une véritable caricature
: d'ailleurs le scénario se révèle entièrement
au bout de seulement 5 petites minutes. Il y a même l'inévitable
prêtre, personnage expliquant, selon la coutume, la fameuse
malédiction... Et je ne compte pas les plans de robinet
qui goutte, de cheval à bascule qui bascule, de portes
qui grincent, s'ouvrent et se ferment toutes seules et, évidemment,
la séquence finale d'exorcisme à la petite semaine
comme on en voit régulièrement depuis près
d'un demi-siècle. Ni plus ni moins. Ah si : il y a un clin
d'oeil aux saga
Conjuring /
Annabelle...
Mon Dieu...
Ajoutez à ce fatras un réalisateur qui a toutes
les peines du monde à construire des scènes avec
un minimum d'efficacité : préférant laisser
son boulot au monteur... quand il ne pique pas des plans à
Sam Raimi ! SAM RAIMI !!!
NOTE : 1-2 / 20