Arkham.
Brume inquiétante, tonnerre menaçant, cimetières
redoutables, demeures mystérieuses hantées de
passages secrets et portes qui grincent, vierges perdues et
hurlantes, peuple colérique et à la justice expéditive,
sorcellerie & malédiction classique ; et des ténèbres
qui envahissent ces superbes décors de studios.
Tout participe aux charmes désuets et poussiéreux
du film : les éclairs dessinés, les toiles peintes,
les FX approximatifs et un monstre simplement entraperçu
mais du plus bel effet. Le scénario est esseimé
d'invraisemblables créatures enfermées dans de
sombres pièces, des châteaux assurément
hantés dominant la vallée, de villages dont une
partie des habitants est atteint de choquantes difformités.
Sans oublier que l'on touche du doigt et avec beaucoup de révérence
les mythes absolus que sont le Necronomicon ou Cthulhu, un brin
de possession et et les arcanes de la magie noire.
Œuvre pleine de manières, surjouée, où
Corman se plaît à composer de jolies cadres en
mettant en images un cocktail fantastique. Et Vincent Price
se régale.
NOTE : 13-14 / 20