Parle-moi. Mais de quoi ?
D'un jeu qui, s'il semble original sur la forme, a déjà été exploré via tous les ouija et autres séances de spiritisme du cinéma et débute comme un film pas inintéressant mais qui manque encore de personnalité. Explications.
Si l'on passe sur le fait somme toute étrange et peu crédibleque les possédés ne semblent guère perturbés par leur expérience et prennent cela pour un jeu, c'est sur l'air de "ce qui devait arriver, arriva", de façon même assez répétitive, que Talk to me se déclare avec une séquence choc. Mais c'est une chanson connue. Avec ses couplets comme des structures déjà entendus et un refrain sur les fantômes qui nous hantent littéralement et au quotidien. Le scénario est plus tordu qu'il ne procure des frissons et qu'il, par conséquent, convainc. Il lui manque un petit quelque chose : superficiellement il se tient plutôt bien, en tous les cas bien mieux que nombre de films de genre hollywoodiens, mais il ne faut pas trop gratter cette surface... Et la réalisation demeure assez inégale.
On retiendra cependant le ton général et une certaine atmosphère, des personnages plus décortiqués qu'à l'accoutumée, et un mystère autour de cette main qu'un préquel viendra sans nul doute foutre en l'air dans très peu de temps.