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Magic

Richard ATTENBOROUGH
(8-9)

Un pauvre magicien devenu riche et... "deux".
L'humour de ce thriller y est décapant, la marionnette pouvant exorciser tout ce que le timide personnage ne peut assumer ; personnage O combien ambigu dont on va découvrir peu à peu le lien qui le lie à sa "créature". Excitant sur le papier, on va pourtant vite déchanté : car le rythme ralentit rapidement, le film s'englue très vite dans une histoire d'amour peu engageante, ce qui fait que la relation artiste / marionnette restera en filligramme, la schyzophrénie du personnage demeurera assez fade et la profondeur du film guère abyssale.
Il est vraiment dommage que le scénario ne soit pas plus fouillé (Fats exprimant le subconscient de son créateur), plus abouti et ambitieux, creusant mieux le filon, n'empruntant pas des chemins plus excitants car Antony Hopkins y est absolument grandiose, un peu à la Perkins mais en beaucoup plus fin. Ce film manque cruellement de folie, de violence, s'étirant finalement autour de bien peu de choses et, de plus, Attenborough peine à nous convaincre.
Plus un thriller un peu mou que le véritable film d'horreur qu'il aurait dû être, complètement assumé.