La
machine |
(10-11) |
Un essai français mitigé mais jamais déplaisant.
Le sujet n’est pas neuf, la trame scénaristique aurait dû
être moins linéaire (elle n’est pas banale ni médiocre)
afin de laisser place à la surprise et au plaisir. Je m’attendais
à plus d’ambiguité (comme la fin le laisse un peu
supposer ; le geste arrété de Zito/marc sur son fils/Zito,
également) voir à de croustillants face à faces,
à peine ébauchés lors du duel Zito/Marc dans la cave
(Cf. pourrais-tu détruire ton propre corps ?) qui aurait donner
complexité et profondeur au film. Depardieu est Depardieu (tant
mieux !), Bourdon n’est pas Depardieu (un rôle difficile il
est vrai, mais l’identification reste superficielle : abscence de
tic…) et le gosse n’est ni l’un ni l’autre (seule
la réalisation efficace nous donnera le frisson). Côté
hors écran, le réalisateur connaît ses classiques
et il donne à son son œuvre une énergie dont peu de
ses confrères nationaux sont capables ; certes , ce n’est
pas du Hitchcock, la composition spatiale
et la composition inter-plan s’apparente plus à un style
visuel que psychologique. Tant pis l’effet fonctionne… surtout
si l’on considère les deux scènes de meurtres, atroces
et jouissantes, qui vous font carrément frémir (réalisation,
alors, très nerveuse, Depardieu très réaliste, effets
chocs) et qui ne passerait pas outre-Manche. En conclusion, loin d’être
ennuyeux, le film pêche plus par le fait que l’on ne pénètre
pas assez souvent cette barrière-écran. Alors l’esprit
à le temps d’être critique. |