Anti-vampire. Un jeune homme drogue une femme afin de... pouvoir
boire son sang et lui faire l'amour.
Après les zombies, Romero s'attaque à renouveler
un mythe : celui du vampire. Ici le traitement est hyper réaliste,
voir carrément critique ; pas de dents saillantes et
menaçantes, point de soleil meurtrier, de gousses d'ail
sépulcrales, de pouvoir de séduction ou encore
de quelconque transformation en chauve souris ou autre animal
noctambule. Ce vampire des temps modernes met un bon coup de
pied à la fois aux idées reçu -et imposées
par le cinéma- et aux oeuvres et chef-d'oeuvres du 7ème
art. Il ne subsiste de la mythologie qu'un semblant d'immortalité.
Ici le fou, c'est le chasseur de vampires : celui qui croit
encore au concept d'un Nosferatu classique et très poussiéreux.
Dommage que l'histoire soit aussi tarabiscotée : si le
maître de l'horreur installe son atmosphère (les
scènes de réminiscence montées en parallèle,
mais qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe), un peu
pépère, sur un scénario qui manque réellement
de rigueur pour emporter notre complète adhésion
à ce concept alléchant et novateur. Le montage
encore brut n'aidant pas franchement à nous projeter...
Intéressant mais très maladroitement développé.
NOTE : 12 / 20