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1984
Budget = 3 M£
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 / 757 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,030 / 8,4 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Big Brother.
1984. L'illusion du plein emploi, une fraternité surranée, une figure paternaliste et tutélaire à la tête de l'état, une société de travail, la réécriture constante de l'histoire et de la langue (le dictionnaire qui diminue d'année en année...), la censure, la main-mise sur la presse, le contrôle étatique depuis la pensée jusqu'à la nourriture, la surveillance ubiquiste et la répression sanglante, la manipulation des foules, les mensonges officiels, un état sur-armé, des guerres incessantes, une justice sommaire, des tortures systémiques... Et des conditions de vie absolument déplorables (Vs l'existence frugale de la classe dirigeante) qui rappellent, notamment, celles de la Corée du Nord actuelle. Où de l'Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale : le roman d'origine étant paru en 1949.
D’une complexité prodigieuse, ce film n’en reste pas moins d’une intelligence rare. En retranscrivant l’anticipation de ce qu’allait être un monde autoritaire et "futuriste", une dystopie, avec tout les thèmes philosophiques issus de l’analyse politique de ce type de société (la double-pensée étant sans nul doute la plus facsinante), telle que la peur, la maîtrise du passé, du présent et du futur, la guerre, le pouvoir des images, la propagande, l’obéissance aveugle et la description froide de l’amour ; les scénaristes ont réussi à retranscrire parfaitement le message du livre originel, son essence intellectuelle. La substantifique moëlle de cette société, véritable machine à broyer la liberté et l'âme humaine.
Une œuvre à revoir / lire à volonté. Plastiquement beau et cru (certaines images rappellent Allemagne année zéro), réalisé de façon implacable et subtile, particulièrement très bien interprété et très bien photographié… la perplexité ressentie à la vue de cette ultime œuvre de science-fiction analytique est incontestable : on ne peut qu’être impressionné.
Même si cette version cinématographique de "1984" peut paraître froide de prime abord, elle sert parfaitement et visuellement son propos, les images grisâtres étant souvent d'une beauté aussi triste que renversante, dans un écrin quasi noir et blanc d'où n'émergent que le rouge d'un vêtement et un bleu uniformément pâle. Et d'où se dégage une profonde mélancolie...

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 




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