IL est compositeur, IL est en panne d'inspiration. Pourquoi
? IL s'isole dans une maison (isolée, donc), maison qui
ne sera autre chose que son Moi, avec ses mêmes recoins
sombres et incompréhensibles, ses pièces secrètes,
ses portes que l'on ne sait ou peut ouvrir, ses visiteurs inopportuns,
ses rencontres fortuites...
L'histoire d'un homme trompé qui, depuis, est rongé
de jalousie, rongé tout court, de l'intérieur,
et qui effectue une introspection. Son for intérieur
est alors et ainsi exposé au spectateur, usant de dialogues
à double sens et de fantastique sobre.
Lui ressemble à un film de jeunesse,
un premier film, avec son pitch alléchant et une façon
de transformer un sujet "intello" via un traitement
"fun" ; cependant le fun s'estompe vite et la psychologie
de bazar revient au galop dans une espèce de Reader's
digest de nos cours de philosophie de terminale.
Le scénario se mue en machine à laver un trauma,
autant que le linge sale familial, de manière froide,
puis inconséquente (l'aparté sur les parents n'a
pas grand chose à faire ici... tuer le père...).
Et le film devient une soupe philosophique qu'il faut regarder
détendu, l'esprit au repos, sans chercher de puissantes
leçons de vie ou une réflexion philosophique profonde.
Ce n'est pas mauvais, c'est... très personnel, donc déstabilisant
pour le spectateur. Pas inintéressant mais jamais passionnant.