Une chose que l’on ne peut reprocher à Lynch :
il ne respecte aucune structure narrative convenue et par ce
fait on est complètement perdu et on se laisse guider
par le maitre ; on ne sait jamais de quoi sera fait l’instant
d’après. On pourra lui reprocher l’intro,
longuette (mais le rythme s’intensifiera volontairement,
il fallait bien un point d’ancrage) et un Bill Pullman
qui reste un peu statique. Mais finallement le film est très
logique, il est greffé de morceaux obscurs (plus ou moins)
et se lit plus aisément que Twin Peaks (moins de ramifications).
Une œuvre –as usual- vaporeuse, évasive, imprécise,
impulsive et sublime. Une œuvre envoutante (la caméra
de Lynch en rendra fou plus d’un et miss Arquette est
à croquer), terrorisante et drôle, qui explore,
ou plutôt s’avère être, un document
sur la folie vécut de l’intérieur. Une bande
son qui délivre des émotions humaines, très
spirituelle, tout comme son support. Que veux dire la fin ?
Simple : c’est une excellente définition de la
schizophrénie. A revoir pour analyser ce déséquilibre
observé au début. En tout cas un puzzle objectivement
génial, très bien agencé. Encore une perle,
c’est trop…
NOTE : 15-16 / 20