Un futur d'un nouveau genre, un hôtel d'un nouveau genre.
Sur le ton monocorde d'une voix off féminine et inconnue.
Un film grisâtre sur un air de musique de chambre martelée.
Demain la société refusera le célibat,
et ceux qui ne se plieront pas à cette loi se verront
transformés en animal de leur choix. A partir de là
les adjectifs fusent : surprenant, complètement à
part, mystérieux, franchement barré à tous
les niveaux (personnages, situations et dialogues) ; si bien
que l'on cherche à comprendre avant de se dire que l'art
peut également se suffire à lui-même (comme
aimait à le rappeler le génial David Lynch). Alors
on hésite : cherche-t-on ici l'originalité à
tout prix, quitte à y perdre les spectateurs les moins
réceptifs (moi...) et à se vautrer dans une gratuiteté
peu engageante ? Est-ce une longue métaphore sur nos
relations humaines modernes, froides (dans le film elles ne
sont jamais charnelles), surperficielles (les couples s'accordent
sur des détails) et socialement obligées (le célibat
est presque ressentit comme une "maladie") ??? Qu'importe
: le but c'est de voir le film, le ressentir et, plutôt
que l'analyser ou le juger, l'apprécier ou le rejeter
; je n'ai pu me résoudre à y trouver mon compte
pour ma part. C'est une oeuvre irréaliste, volontairement
grotesque, mélange improbable (le réalisateur
est grec, le film est irlando-français), profondément
originale et non-sensique. De l'Art...
NOTE : 5 / 20