Rencontre au sommet des plus grands mythes de la littérature
(le vampire, l'homme invisible, Jekyll et Hyde, Alan Quaterman, Dorian
Gray, Nemo... et un autre, plus secret...) pour un film d'aventure à l'ancienne avec les moyens
d'aujourd'hui. Un sorte de super-James Bond du 19ème siècle
avec son super méchant.
Entre surprises (l'identité du bad guy
et ses plans joyeusement machiavéliques), trahisons multiples, aventures et méga
FX, entre le développement de chacun des protagonistes mais sans ne jamais les réinventer, LGE s'avère toujours aussi fun et décontracté. Pas de quoi sauter au plafond même si le scénario essaie
vaguement de nous mener en bâteau (ah, ah, ah...) sans y mettre
les formes (les soupçons à propos de l'homme invisible ne sont pas les
nôtres), restant très carré et scripturalement pas assez
épicé : les gentils se battent contre les méchants
qui ont bien l'intention de tout faire péter mais n'y parviendront
pas. Peut-être que le scénario se découvre un peu trop vite et que ses enjeux demeurent quelque peu frêles pour nous faire suffisamment vibrer. Peut-être que la mise en scène reste parfois trop frénétique ?
Alors
notre intérêt chute parfois, un peu, et se répercute sur la significative photographie ou les FX étouffants
mais ébouriffants et à tout va (la quantité de décors, le Nautilus
super-surdimensionné, le vieillissement de Gray, l'homme invisible carbonisé,
Hyde et son double maléfique monstrueux -qui aurait pu devenir
son "triple" dans un excellent scénario...).
Tout pour
la vue et la détente : LGE est un film qu a plus grands yeux que grand ventre ("Venise a survécut ????) et manque terriblement de finesse... mais la mission première est remplie.
NOTE : 13-14 / 20