Leo,
roi de la jungle |
Yoshio TAKEUCHI |
(13-14) |
Loin de la technique et de la "perfection"
graphique d'un Disney -ceux-là même qui ont fait de ce film
un excellent spin off non avoué-, ce film est effectivement typiquement
japonais : animaux trop humanisés, décors chauds et rêves
un peu trop coloré pour un occidental. Au jeu du "on reconnait",
on reconnaitra, donc, Simba et ses parents, Naala, Zazu et même
Rafiki, de même que certains épisodes qui jalonnent la vie
du plus célèbre des félins (naissance glorieuse,
apprentissage de la vie sous couvert d'un maitre, éloignement de
sa famille, apprentissage de la mort...). Mais ici le sujet est tout autre
: c'est avant tout chose un film d'aventure où les hommes cherchent
à nouveau à détruire, à apprivoiser à
sa manière le règne animal, où le chemin des animaux
croise celui des humains, et vice et versa, pour le meilleur et pour le
pire, une fable écolo anti-manichéenne (tous les hommes
ne sont pas mauvais) et très adulte (le nombre de mort !) sur l'incidence
de la griffe de l'espèce humaine sur le devenir de la nature. Rien
d'une tragédie shakespearienne ! Pour la défence de Disney
où dira que le film pêche sa morale dans l'oeuvre de R. Kipling,
et forcément dans Le livre de la jungle.
Mais Disney n'a pas besoin d'être défendu et ce film est
à la fois agréable et intelligent ; égalité,
la balle au centre... |