Passé le cap d'un titrage français une nouvelle
fois absurde et ne rendant pas hommage au fond du sujet : mais
de qui parle-t-on (Cf. la fin du film), ce petit film mérite
grandement le coup d'oeil. L'histoire d'enfants, assurément
pas comme les autres, dangereux, sujets de supposées
expériences dans un univers carcéral militaire.
Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi sont-ils
là ? C'est une fois que la caméra s'aventurera
à l'extérieur que les réponses seront partiellement
données. Il s'agit encore d'un scénario qui va
trop vite en besogne et ne fait pas forcément les bons
choix, s'appuyant de tout son poids sur son personnage principal
-véritable force et originalité du film, il est
vrai- pour tenter d'aborder un sujet plus que rebattu sur un
mode différent. Et pourtant, sitôt mis le nez à
l'extérieur du complexe militaire, l'histoire va filer
droit, reprendre les codes bien ancrés d'un genre à
la mode : pour la majeure partie du film on ne pourra effacer
cette impression de se retrouver dans un épisode classique
de "Walking dead", même si mâtiné
de quelques réflexions intéressantes sur la survie
de l'espèce, le statut d'être humain...etc. La
réalisation manque également de nous imerger,
de nous faire ressentir la peur des personnages et le piège
qui est le leur, même si elle nous réserve quelques
moment louables. Alors que tirer de cette oeuvre ? Sous ses
allures "indépendantes", on assiste à
une série B qui mixe de nombreuses influences (un peu
de "Je suis une légende", des monstres domestiqués
vu chez Romero, de gros airs de "Body snatchers",
un rien du "Village des damnés"...etc). Le
film aurait pu encore épaissir son propos en répondant
à quelques questions (pourquoi ces bébés
???) alors que le scénario va se limiter à des
enjeux de survie dans un contexte apocalyptique ; et les make
up sont même assez cheap. Mais la rengaine musicale est
obsédante, le personnage principal reste la force, la
colonne vertébrale de l'oeuvre, et il faut bien avouer
que la fin est un immense moment de cinéma : dramatique
et métaphorique : où comment la toute puissante
humanité sombre.
NOTE : 13-14 / 20