Schwarzy s'autoparodie et McTiernam rend hommage au cinoche
: à l'instar d'un Charlie, un enfant reçoit un
ticket de cinéma enchanté qui va lui permettre
de se projeter dans l'univers de son héros favori.
Les deux messieurs nous proposent un cinéma nerveux,
original, magique, jouissif autant que réjouissant, bourré
d'idées jusqu'à la gueule. Peuplé de punchlines
remarquables, de cascades en cascade, d'explosions plus grandes
que nature pour le plus badass des héros ; John y compose
des séquences proprement hallucinantes et à la
folie communicative. Décapant et hilarant, d'une grande
finesse (Stallone en Terminator, les jolies femmes des films,...etc),
aux références délicieuses, Last
action hero n'est pas un film d'action lambda, il
se plait plutôt à décortiquer le genre avec
délectation, jusque dans ses moindres dialogues ("On
a cherché dans le fichier central", "Tu ne
bouges pas"...) et ses tics scénaristiques pittoresque
(la jeune fille en détresse, le comique de service, le
héros qui parle trop...etc), en passant par les décors
"Acme". On y trouve également une réflexion
assez fine sur le destin des héros virtuels, accrochés
aux entrées que font leurs films. De même le passage
de la fiction dans le monde réel met en exergue ce que
l'on appelle la ""diégèse cinématographique",
extraordinaire partie d'une richesse incroyable et qu'il conviendrait
d'étudier en détail (par exemple : "la violence
indolore du cinéma" est une thématique qui
fait débat depuis toujours). De toutes façons
un film hollywoodien qui cite Bergman
ne peut être mauvais.
Last action hero représente surtout
l'expression ultime du fantasme du (jeune) spectateur : entrer
dans le film de ses rêves, seconder son héros et
plonger en live dans ses aventures !!
Et puis il y a l'immense Anthony Quinn...
NOTE : 15-16 / 20