Une adolescente arrogante a le malheur de prononcer une formule qui a pour résultat la disparition de son demi-frère. Elle va devoir le libérer d'une monde enchanteur et rempli de dangers et de créatures magiques. Avec, excusez du peu, Bowie aux lyrics, Lucas à la production, Creature shop aux effets mécaniques et T. Jones à la musique.
Labyrinthe s'avère immédiatement et magnifiquement saillant au monde des enfants
; mais qu’en est-il de celui des adultes ? Et bien c'est un joli conte, foudroyant d'originalité, débordant d'imagination et d'inventivité (les heurtoirs de portes, les cris qui commandent les pierres,...etc. Le labyrinthe final est un petit chef-d'eouvre) et un bestiaire inédit, dans une aventure constante et toujours trépidante où l'héroïne doit résoudre des énigmes, échapper à de multiples pièges pour avancer et compléter sa quête. Sortir du labyrinthe.
Les effets-plateau permettent au film de plutôt bien vieillir et ils sont pour beaucoup dans ce plaisir et cet émerveillement que l'on retrouve à explorer ces lieux myrifiques, fascinants, loufoques et incessamment
démarqués par rapport aux mièvreries de ses contemporains. Les décors en "dur" sont de véritables petits bijoux, magnifiés qu'ils sont par de nombreux trompe-l'oeil, matte painting et autres toiles peintes, et le monde enchanté qui nous est proposé un véritable rêve éveillé et évocateur de l'enfance et d'un imaginaire sans limite.
Avec néanmoins ses limites : ce ne sont ni les meilleures ni les plus grandes compositions de l'artiste Bowie, et une certaine gratuité, dont le fameux précepte de départ sorti de nul part, gouverne en très grande partie le scénario.
Alors oui : Henson n’a pas forcément retrouvé
la magie de son chef-d'oeuvre, Dark cristal,
qui réconciliait le monde de l’enfance (qu’il
sait capter comme personne) et celui plus élaboré des adultes. Mais Labyrinth est un conte familial, parfait pour les plus jeunes, qui conserve pourtant toute sa fraîcheur et sa richesse visuelle, même s'il lui manque assurément un second degré de lecture (l'égoïsme de l'héroïne, le manque de sa mère).
Un conte qui ne ressemble à nul autre : Magique.
NOTE : 13-14 / 20