Laïka signe une nouvelle fois une oeuvre qui visuellement
est un chef-d'oeuvre : d'une beauté renversante, gratifiant
à la fois nos yeux et notre intellect de par son originalité
foudroyante ; adieu les cartoons impersonnels made in Hollywood
! Mais le film va plus loin que son seul aspect visuel : il
nous présente un héros très particulier,
ayant un handicap, sans père, et vivant en vase clos
dans un village du bout du monde. Un monde de légende
et de magie qui sort définitivement des sentiers battus
et rabattus, intrigant autant par son histoire, ses lieux que
le caractère des personnages qui le peuplent (la mère
à demi folle, les tantes démoniaques, le grand-père
en méchant suprême et le père mystérieux).
Et puis il faut avouer que c'est bien plus sombre que ce à
quoi on essaie de nous habituer et que cela contribue à
la fois à l'originalité du film et à notre
plaisir : une histoire de famille assez sordide et complexe.
Surprenant de seconde en seconde, ce récit va nous conter
les aventures fabuleuses, ancrées dans la culture japonaise,
aventures avec compagnons de voyage et étapes mais toujours
avec pour but de nous étonner de par son imagination
débordante. Peut-être un peu plus classique sur
la fin (le combat et la morale) mais une vraie petite perle.
NOTE : 15-16 / 20