Le retour du sire.
Kaamelott ne va pas se borner à n'être
-comme les premières images le laissent entrevoir- un
vulgaire défilé de stars digne du tapis rouge
des César. Non. Le fils Pendragon est de retour -forcé-
dans le royaume du terrible Lancelot, mais il se refuse à
reprendre le trône.
Passage sur grand écran oblige, on notera les efforts
visuels éclatants, les dialogues toujours aussi inimitables,
cisellés, légers et aériens ; Kaamelott
reste fondamentalement novateur, entre la parodie
et une forme d'humour nonsensique et absurde, à la personnalité
foudroyante.
Reste que la trame manquera sans doute de soulèver l'intérêt
des néophytes, ceux n'ayant pas forcément les
repères pour retrouver les personnages et tout le tissus
scénaristique : cela ne permet pas de solidifier le film
dans son entièreté et l'histoire reste un peu
inconsistante dans le fond. Alors, oui : Kaamelott s'essouffle
sur la longueur ; d'ailleurs les scènes d'enfance me
paraissent assez vaines... et l'émotion ne prend pas.
Pourtant, puisque plaisir il y a, on peut affirmer que le passage
au cinéma demeure plutôt réussi : plus de
moyens, une vision élargie, beaucoup plus ambitieux visuellement,
agrémenté une belle musique lyrique. Sans pour
autant perdre l'esprit du matériau d'origine -le rythme
notamment- et ce sentiment d'allégresse à le regarder.
NOTE : 13-14 / 20