Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare |
Lorene SCAFARIA |
(13-14) |
Le prétexte de la fin du monde (l'approche de
décembre 2012 inspire fortement les scénaristes...) pour
exacerber les sentiments : ou comment chercher un sens à sa vie
lorsque l'on sait sa mort prochaine. Pas d'apocalypse, d'effets spéciaux,
d'hystérie, de folie, de sensationnalisme ; rien qu'une étude
réaliste, plus prosaïque et réfléchie, pleine
d'espoir, une étude de notre l'humanité au crépuscule
de son histoire. Les personnages s'attachent encore étrangement
à leur quotidien, aux moindres détails de leur vie passée,
comme pour mieux en jouir, la savourer ; la plupart choisissent de vivre,
aussi simplement possible, plutôt que de succomber au chaos. C'est
l'histoire d'une rencontre improbable, une histoire d'amour sans fioritude,
une histoire d'humain, avec leurs blessures, traversée de personnages
croustillants, un road movie halluciné qui n'oublie pas d'être
drôle, optimiste, avec cette pointe d'émotion qui en fait
une oeuvre simple, touchante, troublante et surtout émouvante.
On ressort de ce film en se disant que dans la vie, rien n'est une perte
de temps, tout a un sens. La fusion entre Carell et Keightley opére
avec un naturel déconcertant. Même si le réalisateur
parait un peu coincé entre ses dialogues, un peu trop discret,
cette oeuvre atteint pleinement son but : nous donner une pêche
d'enfer tout en nous causant de la fin du monde. Et je terminerai par
les paroles d'une chanson issue de la bande originale : "All I need
is the air that I breathen to love you"... |
La critique des internautes |
|