Indiana et les larmes de pluie.
Tout commence par quelques notes de Metallica réorchestrées...
Jungle cruise fait parti de ses films qui
nous interroge : quand est-ce qu'une oeuvre devient un hommage,
parodique ou pas, et quand n'est-elle qu'une pâle, voir
vulgaire copie ?
Je crois que la réponse est tout à fait évidente
: Jungle cruise ne parvient pas à trouver
sa voie, à griffer son scénario : depuis la photo
(magnifique au demeurant) au moindre boulon du décor,
de la trame (pompée par pan entier sur celle de La
momie) à la moindre baston, cascade, piège,
phobie, méchants allemands (Jesse Plemmons !), raccourcis,
tribus...etc.
Tentant de réitérer l'exploit -et les promesses
d'une nouvelle licence lucraitive- que fut un certain Pirates
des Caraïbes, Jungle cruise
se trouve être un mixage malencontreux et fade entre le
modèle des modèles, Indiana Jones
et, comme je le disais, le miraculeux La
momie : jusqu'à ce trio d'aventuriers pour
une aventure sans sursauts aucun, au point où l'on perd
le focus. Banal de bout en bout.
A cela s'ajoute tristement une réalisation absolument
fonctionnelle, essoufflante et ne laissant aucun espace à
l'action.
Il faut une bonne heure au film pour trouver un semblant de
rythme, sa raison d'être, pour nous étonner et
nous garder le nez à l'écran. Avant une fin abjecte,
égoïste et tellement convenue, avec toutes les excuses
censées nous la faire digérer...
Jungle cruise est un produit à 100%
pour les yeux, manquant grandement de surprise, de légende,
de fantastique, de personnalité et d'une âme qui
nous donne envie de l'aimer pour ce qu'il est : une série
B gonflée à coup de millions de dollars. Et d'un
message moins lourd sur le machisme et l'homophobie ?
NOTE : 8-9 / 20