Le
jour où la Terre s'arrêta |
(15-16) |
Une oeuvre singulière qui conserve toute son
(ses) originalité (s) et sa force. Tout d'abord de par son traitement
: le héros tarde à venir pour la bonne et simple raison
que -pour la première fois au cinéma- celui-ci n'est autre
que l'extra-terrestre, qui plus est non belliqueux. Ensuite il y a le
ton employé : la première scène reflète clairement
l'intention des scénaristes, à savoir démontrer que
les hommes sont absolument ridicules et stupides (ils tirent d'abord puis
réfléchissent ensuite) et franchement belliqueux (gouvernés
par la peur, animés par la haine, guerriers, toujours à
vouloir se chercher un ennemi, paranoïaques...etc). Cette fois, si
les extra-terrestres sont en colère, c'est à cause de la
dangerosité de l'espèce humaine ; ils offrent une vision
extérieure en guise de miroir à cette espèce au bord
du gouffre. C'est enfin une parabole sur le racisme (on hait celui que
l'on ne connait pas, on se méfie, on le traque car on le suppose
dangereux) et les préjugés. Tout ça pour vous dire
que le scénario est brillant, évolutif, Wise fait du bon
boulot et les FX, simples au possible, sont aussi réussis qu'un
brin kitsch. Est-ce que quelque chose à vraiment changé
depuis 1951 ??? |