J'accuse
! |
(17-18) |
Réalisation au diapason (aggressive et pleine
de symboles) d’un film fort, bruyant, esthétiquement très
abouti, dénonciateur, vrai, dure… même si, au milieu
de tout ça, l’histoire d’amour semble déplacée.
Gance est un Kubrick avec 50, voir 70
ans d’avance. Il y a eu diverses réflexions cinématographiques
sur la guerre, son atrocité, ses mécanismes, celle-ci en
est une des plus belles réussites, d’un tragique palpitant
et, qui plus est, visionnaire. Lorsque le film sombre dans le fantastique,
c’est pour crier encore plus fort son abomination, s’il carresse
la folie s’est pour tirer une sonnette d’alarme, de façon
un peu idéaliste (mais si l’on veut avancer…) mais
qui, en 1939, ne sera pas écouté. Les dernières images
sont traumatisantes… |