Un ton original, même pour Raimi, un bon rôle à
contre-emploi (Reeves), une galerie de portraits de gens originaux
ou fous, des décors qui collent au film et en impose,
du fantastique discret, par petites touches, un Raimi au sommet
de son art... Le film est sans sujet véritable avant
de se transformer en policier dans la dernière partie,
et pourtant il est passionnant et attachant grâce à
ses personnages ambigus. Le sujet de la divination n’est
pas tant traité que ça au cinéma, ici il
n’y a rien de fondamentalement bouleversant mais c’est
captivant car libre de ton. Le scénario est assez habile,
parlant même sérieusement de la légitimité
de ce genre de science, et il est dommage de voir la fin un
peu hâchée (la super-vision un peu trop clair),
le suspense téléphoné (on sait qu’elle
sera sauvée... par contre on sait pas tout...). Raimi
effectue une renaissance prodigieuse !
NOTE : 13-14 / 20