Innocence ?
Un petit ange blond s'avère aimé faire physiquement
du mal aux autres, spécialement à sa grande sœur
handicapée qui monopolise toute l'attention de ses parents.
Jusqu'à ce qu'elle trouve plus malveillant qu'elle...
De la simple expérience morbide au plaisir pervers, The
innocents nous présente des gamins avec de drôles
de dons et un lien qui les unit pour le meilleur et pour le
pire.
Sachant manier l'étrange par petites touches, parfois
glauques et d'une rare violence, d'une froideur impressionnante
(on dirait un film des années 70) le scénario
se veut être un discret clin d'oeil au "Tour d'écrou"
; il demeure furieusement original, abordant également
le thème du handicap, se parant d'une histoire de super-héros
pas très héroïque et surtout terriblement
sombre, jouissant d'une mise en scène absolument implacable.
C'est également une réflexion sur cette méchanceté
supposée et inhérente à l'enfance, cette
façon innocente d'appréhender le monde, la douleur,
le mal et la mort. Avec une once de perversité qui dépasse
de loin la candeur. D'aucuns y verront la symbolique de la toute
puissance de l'enfant, non plus roi, mais tyrannique, celui
qui ne supporte ni la contrainte, ni le refus et encore moins
la frustration. Et le film de devenir une brillante et éloquente
métaphore.
NOTE : 17-18 / 20