Innocence |
Lucile HADZIHALILOVIC |
(12) |
Métaphorique ; pas hautement original ni totalement
passionnant, mais... envoûtant. Où ? Dans une espèce
de pensionnat-prison au milieu de nulle part. Quand ? Hors du temps, le
seul temps qui soit admis est réglé par d'inlassable horloge
(qui symboliseront le passage à l'adolescence lors de la scène
de théatre). Comment ? Dans un cercueil, faux début du film
qui en est également une fin certaine ; une certaine idée
de la réincarnation, peut-être. Pourquoi ? Parce que le pensionnat
est le cocon familial (l'absence d'homme représentant sans doute
l'état de la société actuelle en ce qui concerne
l'éducation) dont on ne peut sortir sans y être prêt
: c'est-à-dire à l'adolescence. Le film ne fait que symboliser
ce passage dans la vie de petites filles, poétiquement (les sentiers
éclairés sont les voix toutes tracés de l'enfance)
et étrangement (les caveaux souterrain, l'au-delà du mur
sont autant de métaphore de l'âge adulte). Un bon film un
peu lent, plutôt maitrisé bien qu'un rien didactique. |