Inland
empire |
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Ce film pose une question sur la carrière de
D. Lynch... Jusqu'alors, l'univers de ce très grand réalisateur
n'était qu'une distorsion de la réalité : un où
plusieurs personnages dans une situation bien réelle se voient
confronté à des évènements irrationels qui
s'immiscient finement dans sa / leur conception de la réalité
(et dans celle du spectateur). A une exception près : "Une
histoire vraie", dont le titre me parait assez éloquent. Pour
ce film, Lynch joue dans la cour des oeuvres nombrilistes où une
situation effectivement bien réaliste (la fabrication d'un film)
se voit parasité par quelques éléments abscons, absurdes
et auxquels on ne comprendra rien (auxquels on n'aura rien envie de comprendre,
sans nul doute), des dialogues abusivement longs et pénibles à
entendre, bien que dictés par d'excellents acteurs, un parti-pris
DV (Digital Video) que l'on peut acepter mais qui reste repoussant ; soit
2 h 50 d'expérimentation visuelle sans queue ni tête (propre
à son uateur), sans code pour les déchiffrer puisqu'il ne
s'agit que de sentiments mis en images. Rien à quoi se raccrocher
dans cette oeuvre abominablement étirée et à laquelle
on ne s'accrochera pas du tout. |