Une mère célibataire de 50 ans semble avoir trouvée
la robe idéale. Vendue par une bouticaire qui s'exprime
par citations.
Le diable s'habille en Prada ? Étrange comme l'humour,
particulier comme certains personnages, original comme cette
robe rouge (Red evil terror
ou La robe), space comme cette espèce
de secte aux pratiques inédites et déconcertantes.
Tordu comme ses allusions sexuelles. Etrange comme ces make
up complètement ratés. Farfelu comme cette réflexion
sous-jacente et totalement inaboutie sur la mode. Et pourquoi
diviser le film en deux histoires, la dernière étant
paresseusement parallèle, pas loin d'être hors
sujet, comme si le première ne se suffisait pas à
elle même ?
Une musique très Goblins, très giallo (les mannequins
y font également beaucoup penser ; les make up ?), un
montage en parallèle déroutant mais au final c'est
une histoire de malédiction de tissus, épicé
d'un style très personnel et d'un univers moins maîtrisé
que chez Eggers ou encore Aster. Ce serait plutôt une
version pop up du Suspiria
de Guadagnino, perchée, aux scènes nébuleuses
qui font semblant d'avoir l'air, un trip pseudo halluciné
en deux histoires inégales ; produit par B.
Wheatley. Soit on adhère, soit on reste sur la touche...
et dans ce dernier cas l'expérience peut être longue
et pénible. De toutes manières, plus le film avance
et plus il se trouve être une épreuve absconse,
une fade et maladroite caricature de n'importe quelle oeuvre
de Lynch.
NOTE : 6-7 / 20